Pourquoi souffrir et quoi faire avec ?
Dans ce qui nous fait souffrir est un potentiel de développement que souvent on ignore.
Tant que l’on utilise des stratégies plus ou moins heureuses pour éviter la souffrance, on ne résout rien et surtout on se prive de fruits insoupçonnés. On se prive en fait d’aides précieuses à notre évolution.
C’est une situation très paradoxale : Si quelque chose me fait souffrir et que je l’ ‘évite, elle reste en moi comme blocage et provoque à la longue de plus en plus de douleurs physiques.
Personne n’aime souffrir, nous sommes bien d’ accord. Mais ce qui est désolant est de voir combien peu de personnes ont des outils adéquats pour transformer leurs souffrances. Ils vivent plus ou moins bien avec et cela reste en eux comme un fardeau, une zone sombre non éclairée par les lumières de la conscience et de la raison.
Il existe pourtant un chemin qui se décline en moultes méthodes, pour transformer vos souffrances.
Il faut d’ abord comprendre que derrière vos souffrances vit le potentiel de votre future sagesse. Vos souffrances actuelles sont des trésors en germe : D’elles peuvent naitre certaines qualités et mêmes certaines capacités spirituelles que sans cela vous ne développeriez pas.
Un obstacle dans notre vie nous oblige à dépenser une quantité d’efforts considérables : Pour comprendre, trouver la meilleur attitude, rectifier, re-comprendre…Cette énergie dépensée devient petit à petit expérience, savoir, forces, capacités…
Pour comprendre le pourquoi de la souffrance il faut examiner le comment:
Une souffrance profonde donne l’impression de nous détruire, de nous ronger, de creuser quelque chose en soi. Et c’est exactement ce qui se passe. Quelque chose qui nous fait souffrir c’est quelque chose qui attaque notre système et le détruit en partie.
La souffrance nous creuse, elle forme un trou, un espace ouvert dans notre intériorité.
Voici une image de R.Steiner décrivant la formation des yeux pour mieux comprendre le but de tout ça, Que cette image vous paraisse vraisemblable ou non n’a ici aucune importance, c’est l’image du processus qui compte.
Imaginons un corps physique n’ayant encore aucun organe sensoriel : C’est une masse vivante qui en serait à un stade d’évolution comparable à une plante, qui obéit `à la croissance : 1+1+1+1+1…Pour que cette masse puisse percevoir le monde extérieur, il faut percer des trous dedans, ouvrir des fenêtres. Les organes des sens (situés au niveau de la tête) sont d’ abord des trous dans la sphère du crâne. Pour percer ces trous il faut un acteur. Dans les cas des yeux, imaginons que deux points du corps deviennent particulièrement réactifs à la lumière du soleil. Voyons la lumière du soleil agir plus particulièrement sur ces points-là. Quelle est son action ? Elle perce la masse, elle la creuse, elle fait un trou. Dans ce trou peuvent naitre de nouveaux tissus dotés de nouvelles fonctions : Percevoir la lumière ! On peut dire que la lumière s’est créé un organe dans le corps humain afin d’être perçue par lui.
Une matière qui se fait creuser, quelle genre de sensation cela peut-il provoquer ? Ça fait mal !
La douleur est un effet secondaire du processus de fabrication de l’œil.
Une fois le nouvel organe créé et fonctionnel, le processus est terminé et la douleur disparait.
Toute cette image permet de mieux comprendre pourquoi on souffre : Une force imperceptible nous creuse : Elle se fabrique un espace, une région d’ où elle pourra être perçue. Dans le cas de l’œil tout se passe dans le plan physique. Quand il s’agit de douleurs émotionnelles ou morales, ce sont des forces spirituelles qui sont à l’œuvre. Les organes qu’elles forment ne sont pas visibles physiquement mais énergétiquement.
Ces forces construisent donc en nous de nouveaux organes, de nouvelles capacités, un élargissement notre être…
Pourquoi est-ce si important ?
Car de cette compréhension découle le chemin de transformation des souffrances. Du rejet, de la lutte, de la révolte contre ce qui fait mal on peut progressivement passer à une compréhension plus profonde. On commence à pouvoir accepter ce qui arrive.
Ce début d’acceptation est la seule porte qui permet de réellement transformer ce qui fait mal.
On apprend plutôt à se laisser être transformé par…Par quoi ? Justement par ce que l’on ne peut pas encore percevoir, par ce qui veut naitre en nous.
Qu’est-ce qui veut naitre ainsi ?
Une faculté nouvelle, une force nouvelle, une capacité nouvelle, une nouvelle compréhension et perception de l’univers.
Des preuves de tout cela ?
Regardez-en arrière, votre propre vie et demandez-vous ce que les épreuves traversées vous ont apporté. A coup sur vous trouverez que votre savoir, votre vrai savoir, celui sur la vie, l’existence, les gens, ce que vous faites sur terre, etc., que ce savoir existentiel que rien ni personne ne peut vous enlever car il fait partie de vous, de chacune de vos cellules, vous verrez que ce savoir la, si précis et si personnel, c’est aux épreuves traversées que vous le devez.
Amicalement,
Christophe
