Cette neige est une grâce

Les amis,
C’est le soir mais la neige continue en moi de faire son chemin. Ce qui résonne encore si fortement c’est un sentiment de grâce. Cette neige est une grâce. Ce Blanc qui vient  épouser le Noir des arbres et des constructions. A travers ce sentiment de grâce pointe le mystère de la substance. Le Ciel se cristallise doucement et tombe en Terre. Sous nos yeux, le mystère infini de la première création de la substance. D’ où vient la substance ? Du Ciel ! Comment se forme la substance ? C’est le Ciel qui se cristallise. Et la cristallisation du Ciel, c’est la grâce. La grâce, c’est le Ciel qui déborde, s’épanche, s’émane… Car c’est ce sentiment que je trace et laisse se dérouler. C’est lui aujourd’hui qui m’ouvre le grand livre de la Nature.
Je comprends  pourquoi les alchimistes recueillent la neige. Ils sont un peu benêts les alchimistes : Ils se disent, la neige c’est l’Esprit qui se cristallise, qui devient Matière, Substance. Alors ils le recueillent cet Esprit cristallisé en se disant qu’ils arriveront bien à en faire quelque chose. Et le pire, c’est qu’ils y en a certains qui y arrivent, à en faire quelque chose. D’ailleurs amis si vous connaissez quelques maniples mystérieuses pour conserver cet Esprit dans une petite fiole,  allez-y, expliquez et commentez…

Bref, le miracle, le mystère de la substance est la sous nos yeux, dans cette neige qui tombe, recouvre adoucit, intériorise tout en donnant ce sentiment de grâce infinie.
La Neige, c’est la grâce, qui dit mieux ? Qui peut trouver un mot plus adéquat pour la neige ? Et si j’expérimente la grâce, c’est que la grâce est en elle. Je ne l’invente pas, je la lis. (Ici nous avons un pont, une voie de la matière vers l’esprit par la phénoménologie mais ce n’est pas le sujet principal maintenant)
La neige qui tombe ici et maintenant est un formidable voyage dans le temps. Vers celui des origines. Marie cosmique pleine de grâce nous salue discrètement….  Les formes dures, sombres acérées sont ramenées à leur blancheur initiale. Un champ de blancheurs arrondies se forme, un champ  propre à l’imagination, une  matière subtile, pas trop définie, prête  à être modelée. Et cette  matière fut modelée par les Dieux, comme ces enfants jouant aux boules de neige.  Et peut-être que les Dieux ne forment pas l’homme avec leurs petites mains mais par reflet, en se reflétant dans cette belle matière qui est grâce débordante. Et peut-être qu’on rejoint les belles images de Chronos/Saturne se mirant en Gaia, du Yang donnant forme au Yin récepteur, ou des Elohim  de la genèse…Bons rêves les amis….

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