– Christophe, pourquoi fais tu ce travail de thérapeute ?
– Enfant, j’avais des migraines violentes. Si je m’énervais contre elles, elles empiraient. Si je me relaxais, je m’endormais et me réveillais guéri et comme renouvelé . J’ai donc appris très tôt qu’il ne fallait pas lutter contre la douleur et que quelque chose me guérissait quand je ne faisais rien !
Je crois que chaque épreuve que j’ai traversée m’a permis de mieux comprendre consciemment et en détail ces 2 principes que j’avais vécu dés le début de ma vie.
Nous avons tous une capacité à guérir et c’est cela que je souhaite partager.
– D’où vient cette capacité de se guérir ?
– Elle vient d’un silence intérieur qui fait fondre en douceur les durcissements et blocages. Ce silence appartient à de notre nature profonde, à notre être. Nous l’avons tous. Quand j’écoute l’autre à partir de ce silence, cela permet comme par résonance à son être propre de s’ouvrir.
– Donc si je comprends bien tu ne guéris personne ?!
– Non, je n’ai jamais guéri personne !!!
J’aide à déclencher le processus de guérison et je l’accompagne pas à pas car je le connais.
– Si c’est le silence intérieur qui guérit, à quoi te servent les méridiens alors ?
– Le silence intérieur est le principe qui guérit mais il a besoin d’une forme pour agir dans le corps. La forme que j’utilise c’est le système de méridiens et le savoir expérimental sur la transformation des émotions. Tout ça mis dans le cadre encore plus large de la science spirituelle.
– A quoi te sert cette »science spirituelle » ?
– Plus tu te transformes, plus tu voies des changements dans tes relations à ta famille, tes relations, ton travail etc. La science du spirituel aide à lier le travail que tu fais à ta petite échelle à une évolution plus globale du monde. Elle apporte encouragement, confiance et clarté dans ce que tu fais.
– Qu’est-ce que tu apportes de particulier au shiatsu ?
– J’apporte la créativité individuelle occidentale à la force méditative orientale. Je fais le lien entre l’orient et l’occident : Le shiatsu vient du Japon et a ses racines dans le bouddhisme. Je ne suis pas japonnais et la plupart de mes clients non plus. L’orient apporte sa qualité d’écoute profonde. Le travail à l »’occidentale » implique plus de parole et de conscience claire de ce qui se passe. Cela implique aussi de devenir réellement responsable de sa propre guérison. C’est un pas vers la liberté consciente.
– Qu’as tu atteint dans ton travail dont tu es particulièrement fier ?
– La précision de ma perception : Quand tu perçois bien il n’y a pas besoin d’agir beaucoup, car ton action est alors précise et orientée. Un petit mouvement à la source peut avoir de grandes conséquences sur des plans aussi différents que physique, psychologiques ou sur ta situation de vie. Par exemple les relations familiales changent, ou la situation professionnelle, etc.
Bien sur c’est double : Plus tu perçois plus tu te rends compte du peu que tu sais et de l’immensité du mystère humain.
– Quelle est la philosophie de ton travail ?
– Que toute douleur (physique ou psychique) est là pour nous apprendre quelque chose et que nous avons tous la capacité d’apprendre. Souvent on ne sait pas simplement pas comment faire et c’est pour cela que je suis là : pour faciliter la réception et le déchiffrement du message contenu dans la douleur. Si le message est vraiment reçu, la douleur n’a plus de raison d’être et elle s’en va.
Sauf si on a vraiment trop attendu. Le mal est alors devenu tellement physique qu’un traitement allopathique est nécessaire. Mais ces traitements effacent souvent les douleurs sans atteindre les causes. Si les causes persistent d’autres symptômes apparaitront.
– Comment travailles tu avec un client ?
– Chaque client est particulier et nécessite une approche adaptée. Certains ne sont pas prêts à éprouver les causes émotionnelles et je respecte cela. Le travail se passe alors dans ce silence profond dont je parlais. D’autres ont vraiment besoin d’un travail plus conscient.
– Le cœur du travail se passe dans l’instant présent même si quelques repères biographiques sur le patient peuvent être précieux : J’écoute (avec les mains souvent) comment circule l’énergie. J’obtiens ainsi une sorte d’instantané énergétique de la personne qui me guide pour le traitement. A chaque geste que je fais j’écoute la résonance intérieure produite et me laisse guider par cela. Je traite et diagnostique à tout instant au même moment. Le traitement est un dialogue silencieux et profond.
– Quelle est la spécificité de ton approche ?
– Je ne fixe pas un client dans un diagnostique rigide. L’énergie c’est du vivant et si on la fixe on la tue. Je donne des impulsions dans ce vivant pour évoluer dans un certain sens. Le reste, c’est l’organisme qui le fait.
Bien sur chaque personne a sa structure énergétique particulière. Au fil des sessions j’apprends à connaître cette structure de mieux en mieux et cela me guide dans le traitement.
– Pendant un traitement on apprend à se découvrir et on passe de la complainte à l’intérêt et l’amour pour soi. On croit toujours plus ou moins consciemment que si on a mal c’est qu’on a mal fait ou qu’on est pas comme il faudrait être. Une session donne l’opportunité de se découvrir et de s’accepter avec ses ombres. Cette acceptation est une clef pour la guérison.
– Que faisais tu avant de devenir thérapeute ?
– J’étais sculpteur. L’art était une tentative de donner certaines expériences à un spectateur potentiel. Au fond une thérapie, c’est très proche : Je souhaite toujours partager la beauté et la profondeur de ce que nous sommes réellement. Quand cette beauté rencontre une connaissance (du corps physique ou énergétique par exemple) elle devient thérapeutique.
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